Connaître et comprendre le risque inondation

Les inondations constituent un risque majeur sur le territoire national, mais également en Europe et dans le monde entier (environ 20 000 morts par an).
Le département du Gard est l’un des départements français les plus exposés aux inondations. Les "événements" climatiques exceptionnels fréquents plongent chaque année les Gardois dans l’inquiétude d’une prochaine crue d’automne, avec son cortège de conséquences désastreuses, tant humaines que matérielles.
Comprendre le phénomène, savoir s’informer pour mieux vivre avec ce risque et s’en protéger, c'est essentiel.

L'inondation "un risque majeur", pourquoi ?

Phénomène naturel ou technologique, l’inondation est susceptible de provoquer des pertes de vies humaines, le déplacement de populations. Elle peut impacter la santé humaine, les biens et les réseaux. Elle peut également nuire à l’environnement et compromettre gravement le développement économique.

39
%

de la population réside en zone inondable (290 730 personnes)  dont 40 % se situe en aléa fort et très fort (115 780 personnes) en 2022 selon l’observatoire départemental du risque inondation. Ainsi le Gard est particulièrement exposé au risque inondation alors que seulement 22 % de la superficie du département est zone inondable.

Pour qu’il y ait un risque il faut croiser l’aléa (ici montée des eaux ), les enjeux, (habitations,  entreprises ..) et leur vulnérabilité (sensibilité au risque).

Le risque inondation peut se schématiser ainsi :

"Le risque inondation" en détail

Plusieurs paramètres doivent être pris en compte pour qualifier l'aléa:

Les hauteurs d’eau, les vitesses d’écoulement, la durée de la submersion influencent la dangerosité d'une crue

  • Pour les déplacements à pied : On considère généralement que des hauteurs d’eau de 50 cm d’eau à une vitesse de 1,8 km/heure sont dangereuses pour les personnes car elles empêchent les déplacements d’un adulte non sportif. 
  • Pour les déplacements en voiture : une voiture commence à flotter à partir de 30 cm.  
  • Pour le bâti, la hauteur d’eau, la vitesse et la durée de submersion influencent la nature des dommages.


son occurence ou  "période de retour de crue" . Cela correspond à la probabilité d’observer un événement supérieur à la crue de référence sur une durée donnée. On associe souvent à la notion de crue, la notion de période de retour (crue décennale, centennale, millénale) : plus cette période est grande, plus l'évènement est rare et les débits sont importants.

L'aléa de référence servant de base à l'élaboration des Plans de Prévention des Risques Naturels Inondations (PPRi) correspond à l'événement centennal ou au plus fort événement connu, s'il présente une période de retour supérieure à cent ans.

Le saviez-vous ?

Une crue ayant une période de retour de cent ans (crue qualifiée de centennale) a une chance sur cent de se produire ou d'être dépassée chaque année.

Mais elle peut aussi, sur de courtes périodes, se répéter plusieurs fois. On peut donc avoir une crue centennale 2 années consécutives ou dans un intervalle de 3 ans …

Identifier les enjeux et leur vulnérabilité :

C'est en résumé :

  • Analyser le territoire, son fonctionnement pour identifier les principaux enjeux, qu'ils soient liés à la sécurité et à la santé humaine (exemple écoles, établissements de personnes âgées, mais aussi les structures nécessaires à la gestion de crise telles que les hôpitaux, pompiers..), à l'activité économique, à l'environnement (espaces naturels sensibles, activités polluantes..), au patrimoine (musées, bibliothèques..) aux réseaux tels l'adduction d'eau potable, l'électricité.
  • Apprécier ensuite leurs différentes sources de fragilité (vulnérabilité) qu'elles soient structurelles, organisationnelles ou liées à la nature des populations (personnes âgées, à mobilité réduite..) 

"La connaissance de notre territoire vis à vis du risque inondation doit nous conduire collectivement à vivre avec ce risque."