De l'évolution des politiques à l'esprit de la politique gardoise

La politique de prévention des inondations a évolué principalement suite aux évènements majeurs survenus à l’échelle européenne (crues de l’Elbe de 2002 en Allemagne, Autriche et République Tchèque), puis au plan national (inondations de 1988 à Nîmes, puis entre 1999 et 2018 dans l’Aude, en Bretagne, dans la Somme, le sud et sud-est de la France et Xynthia sur les départements de la façade atlantique).

Outre la loi de 1982 (loi sur les catastrophes naturelles et les plans d’exposition aux risques, instaurant notamment le régime assuranciel des catastrophes naturelles), celles de 2003 (loi « risque » instituant notamment les programmes d’actions de prévention des inondations (PAPI)) et de 2004 (loi de modernisation de la sécurité civile) ont fixé le cap de la politique nationale. Ce cadre a été confirmé lors de la déclinaison de la directive européenne inondation 2007 (DI) qui a donné lieu à la Stratégie Nationale de Gestion des Risques Inondation (SNGRI).

Ainsi la SNGRI, sur laquelle s'appuie toutes les politiques de prévention des inondations a pour objectif de réduire les conséquences des dommages potentiels en :

  • Augmentant la sécurité des populations exposées
  • Réduisant le coût des dommages
  • Facilitant le retour à la normale après un évènement (résilience)

La politique de prévention des inondations conduites dans le Gard s’inscrit pleinement dans cet objectif.

L’esprit de la politique gardoise

Initiée depuis décembre 2003, la politique de prévention des risques dans le Gard consiste en :

  • Une responsabilité partagée par tous les acteurs : Prévention des risques « tous acteurs »:

Du citoyen (professionnels, scolaires, usagers, résidents) à la puissance publique (Etat, collectivités locales….).

  • Prévenir plutôt que reconstruire
  1. Sensibiliser et développer la conscience du risque,
  2. Maîtriser la vulnérabilité du territoire pour éviter des problèmes supplémentaires dans l’avenir,
  3. Protéger, réduire l’aléa, là où les enjeux existent déjà.

La politique de prévention en quelques images

Le saviez-vous ?

Les communes toujours perçues comme le principal acteur pour réduire le risque inondation

Un extrait du sondage culture du risque 2020:

La notoriété des mesures de prévention prises dans les communes est en baisse auprès des habitants : 57% de la population a entendu parler des mesures d’interdiction de construire en zone inondable (-7 points par rapport à 2013), 56% de la construction de bassins de rétention ou de barrages (-2 pts), 50% de travaux sur les rivières (-8 pts) et 36% de la construction ou de la réalisation de travaux sur les digues (-4 pts).

Comme en 2013, les populations habitant en zone inondable couverte par un PPRI ou dans des communes avec un risque inondation fort connaissent davantage les mesures prises sur leur territoire.

Ces taux de notoriété diffèrent selon les bassins, en fonction des actions réalisées par les EPTB dans les PAPI : travaux sur les rivières sur les Gardons (63%), construction de bassins de rétention (66%) et délocalisation en zone inondable (29%) sur le Vistre Rhony, travaux sur les digues en Rhône Camargue (46%) et Vidourle (40%).

Cependant, la population estime que ce sont les communes qui contribuent le plus à réduire le risque inondation (60%),  suivies par le Département (36%), la Région (31%) et les communautés d’agglomération (30%). 

Bien qu’en baisse par rapport à 2013, les actions jugées les plus efficaces pour lutter contre le risque inondation restent l’interdiction de construire en zone inondable (45%, -14 pts) ainsi qu'un meilleur entretien des rivières (34%, -6 pts). Suivent, de façon plus minoritaires, les mesures relatives à une meilleure information des citoyens concernant  l’étendue des zones inondables (21%), l'alerte (21%) et les bons comportements en cas d’inondation (19%, -14 pts).