Catastrophe naturelle gestion de crise

Publié le 17 décembre 2021

Exercice de Crise Inondation Basse Vallée du Vidourle

Tester le dispositif de surveillance des digues

En tant que gestionnaire de 40 kilomètres de digues situées entre les communes de Gallargues-le-Montueux et d’Aigues-Mortes, l’EPTB Vidourle a mis en place un dispositif de surveillance du système endigué reposant sur le suivi hydrométéorologique par l’EPTB Vidourle et la reconnaissance terrain effectuée par les référents communaux (2 par commune). Ces derniers doivent surveiller les digues, constater les éventuels désordres et faire remonter les informations aux agents de l’EPTB afin de pouvoir intervenir dans le cadre, notamment, de travaux d’urgence post-crise

Ce dispositif n’a pour l’heure jamais été éprouvé, les seuils de déclenchement d’astreintes n’ayant jamais été atteints faute d’évènements  météorologiques significatifs.

Aussi, l’EPTB a sollicité l’appui d’un bureau d’études (RISCRISES) pour organiser cet exercice afin de tester :

  • la mise en place du dispositif, le système de communication en situation dégradée, entre les référents communaux et l'EPTB Vidourle.
  • l'activation des cellules de crise communales et le déploiement des PCS.

L’exercice s’est déroulé le 23 novembre dernier dans les locaux de l’EPTB et dans 5 communes volontaires de la basse vallée du Vidourle : Lunel (34), Marsillargues (34), Gallargues Le Montueux (30), Aimargues (30) et Saint Laurent d’Aigouze (30). 

Déroulement de l'exercice 

Au total, près de 90 agents et élus (en cellule de crise et sur le terrain) et 5 agents à l'EPTB Vidourle à Sommières ont été mobilisés.

Les 5 communes ont simulé les décisions qu'elles devraient prendre sur leur territoire pour assurer la sauvegarde le leur population en cas de crue de Vidourle sur un événement proche de celui de septembre 2002.

Dès actions terrain (observation du Vidourle, mise en place de batardeaux..) ont été déployées sur 3 communes (Lunel, Marsillargues et Gallargues).

Pour simuler des appels de la population inquiète, une pression de la part des médias et des autorités, et injecter toutes sortes d'événements perturbateurs, l’équipe d'animation constituée de 15 personnes a été mobilisée, dont certains acteurs jouaient leurs propres rôles comme  les Sapeurs-Pompiers et la Gendarmerie Nationale. En moyenne, chaque commune recevait un stimuli toutes les 2 minutes en fonction de différents canaux (appels téléphoniques, SMS, mail, internet, etc.) afin de recréer une situation de réflexion en conditions dégradées.  

Retour d’expérience 

L’exercice a été suivi d’un débriefing à chaud d’une heure permettant de recueillir les premières impressions des participants.

Un autre à froid, c'est déroulé le mardi  7 décembre afin d'échanger sur les bonnes pratiques et repérer les axes d'amélioration qui devront être intégrés dans le dispositif et les PCS.

L'ensemble des participants a souligné tout l'intérêt de réaliser ce type d'exercice et de le renouveler afin que l'ensemble des acteurs se l'approprie afin d'améliorer son efficience.